025La Commandanture s'est installée rue du Puits (...), cependant, il y avait aussi quelques allemands qui étaient installés de force "chez l'habitant".

Je ne voyais pas les gradés, mais, on ne la ramenait pas.

 

Il y avait des rondes, la nuit, pendant le couvre-feu, on entendait le bruit des bottes qui martelaient le bithume, nous indiquant qu'ils étaient 2 ou 3 soldats...

Pendant le couvre-feu, aucune lumière ne devait filtrer des fenêtres ou des volets clos...Si un peu de lumière passait, les allemands tapaient aux volets avec la crosse de leur fusil ; personne ne devait se trouver dans les rues...


Un soir, il y avait des gens du bourg qu'étaient venus faire la veillée chez nous, nous n'avions pas vu l'heure passer, et quand ils sont repartis de la maison, c'était déjà le couvre feu... En chemin, ils entendent le bruit caractéristique des bottes, c'était la ronde, ils se sont cachés dans un petit renfoncement... Je sais pas si les "boches" ne les ont rééllement pas vus ou s'ils ont fait comme s'ils ne les voyaient pas ?

 

L'été, les allemands chantaient à plusieurs voix, le soir sur la place. On sortait pour les écouter  on les entendait de loin, mais ils chantaient bien quand même...

 

Un soir, Si y'en a (des Villeneuvois) qui n'sont pas mort, olé qu'l'on eu d'la chance !  A la suite d'une échauffourée vers la place, les allemands avaient pris en otage, tous les gens qu'ils trouvaient sur leur passage ; l'avions même sorti du lit un pauvre p'tit grand père... C'était pas bien malin, le pauvre aurait pu faire une crise cardiaque ! Ils prenaient aussi les gens qui sortaient pour voir ce qui se passait en entendant tout ce bruit... Tous ces gens ont été emmené à la commandanture et alignés face à un mur, des armes pointées sur eux... Ils n'en menaient pas large !  Y'a un villeneuvois, qui avait pas mal bu, qui se met à chanter : "Angelbert, t'es foutu..." pendant que d'autres "otages"  devaient cirer les bottes des allemands....

Les heures passaient interminables, et ce n'est que le lendemain que les allemands, libérérent les otages : "vous pouvez rentrer chez vous!" dirent-ils en le montrant leurs armes qui n'étaient même pas chargées...

 

Un jour, y'a des avions qui ont mitraillé le château d'eau de la gare ; si papa n'a pas été tué, c'est qu'il a réagit à temps, en se couchant dans la tranchée qu'il était en train de faire...

*****

 

Pendant la guerre, mon grand-père, (habitant de Villenouvelle) qui était trop vieux pour partir à été réquisitionné pour garder le château d'eau de la gare...

 

Si vous avez des renseignements complèmentaires vous pouvez me les adresser par mail : melinette.64@gmail.com

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